« Mieux vaut la fin d’une chose que son commencement. Mieux vaut un esprit patient qu’un esprit hautain. Ne te hâte pas en ton esprit de t’irriter, car l’irritation repose dans le sein des insensés. Ne dis pas d’où vient que les jours passés étaient meilleurs que ceux-ci ? car ce n’est point par sagesse que tu demandes cela. »
"MIEUX VAUT LA FIN D'UNE CHOSE QUE SON COMMENCEMENT"
Cette maxime est- elle vraie en tout temps, est-elle vraie pour toute « chose » ? Pour toute « affaire » ?
La fin d’une grossesse est-elle préférable à son début ?
La fin d’une vie est-elle plus désirable que son début ?
La fin d’un mariage est-elle plus appréciable que son commencement ?
Et si nous défendions la thèse du oui dans cette réflexion, pourrait-on aller jusqu’au bout de l’analyse avec sagesse ?
Il y a des situations pour lesquelles la réponse est évidente, surtout si on est de bonne constitution. La fin d’une épreuve douloureuse est nettement préférable à son commencement. C’est un soulagement, une baisse du stress ; le corps revient à un état interne plus équilibré, n’étant plus assujetti à la pression induite par l’épreuve.
Il en est de même pour une opération chirurgicale. L’appréhension, même du bistouri ne s’estompe-t-elle face à la douleur lancinante, causée par la maladie ? Et pourtant les questions sont là :
Le praticien va-t-il réparer le bon rein, le bon sein, la bonne dent. Dans ce cas, aussi, la fin de l’opération (liée potentiellement à la guérison du corps) est préférable, malgré tout au commencement. Quelqu’un dirait, mais, si après cela mon capital santé est amoindri, voire si je connais une situation d’handicap peut-on encore valider cette maxime? Que vaudrait -il mieux dans cette situation? Déplacer la zone d’agitation interne de la douleur physique vers la douleur mentale ?
S'agissant de la carrière professionnelle
Lorsqu’on parle de carrière, on se rend compte que la perte d’un emploi peut faire des ravages à tous points de vue. Qui n’a pas croisé un homme, beau dans ses apparats qui arpentait le métro et les bibliothèques à des heures de bureau et qui cachait à ses amis, à son âme sœur, sa situation de chômeur. Il se tortillait quand ses enfants lui demandaient un jouet et il ne savait que faire puisque le pouvoir d’achat n’était plus ! La fin de cette situation de confort est-elle préférable à son début ? Oui, il est vrai que l’argent ne fait pas le bonheur mais y contribue. Oui, il est vrai qu’un compte garni vaut mieux qu’un gros découvert bancaire autorisé ou pas. Ce type de confort masque souvent bien des réalités. Comment expliquer que je n’arrive pas à dire à Capri
Capri, l’argent qui coule à flot c’est fini, les déplacements en business classe, c’est fini, les escapades par-ci par-là, aussi. Bref, finie, cette habitude de ne plus compter ou compter ce qui reste. Comment expliquer que mon esprit soit si torturé à l’idée qu’un jour quelqu’un apprenne la vérité, ou plutôt la réalité de ma nouvelle situation ? Que nous révèle cette fin de situation, de privilège sur ce qui contrôlait cet homme, cette femme, moi-même ? était-ce l’argent, l’égo ou l’orgueil qui contrôlait cette vie? Si oui, n’est-ce pas une bonne chose de s’en rendre compte maintenant afin de travailler ce point de fragilité, ou de vulnérabilité dans cette existence? L’estime de soi peut-elle être écorchée ou entachée dans une situation de perte avérée de pouvoir d’achat? Dans l’affirmative, est-ce normal ? Si à cause d’une situation de chômage, je n’arrive plus à me regarder dans un miroir et me dire « je m’aime », n’a-t-il pas lieu de faire un constat d’un besoin sérieux de repères ou de changement de référentiel?
Si la perte de pouvoir d’achat m’isole et m’amène à l’évidence que mon foyer n’est pas un sanctuaire ou la transparence et la vulnérabilité sont accueillies avec bienveillance, n’y a-t-il pas lieu de questionner la pertinence des valeurs et les fondations de ce foyer? Si cette fin de confort révèle tout cela maintenant, n’est-ce pas une bonne chose ? Que vous en semble?
Peut-on dire que la fin d’un mariage est préférable à son commencement ? Un mariage sur deux se conclut par un divorce, en France. D’après les statistiques de l’INSEE, la France est au 10e rang des pays européens ayant le taux de divorce le plus élevé. L’INSEE mentionne que dans 75% des cas, ce sont les femmes qui demandent le divorce. Se pourrait-il que beaucoup de femmes fassent bon accueil à cette maxime ?
Je m’imagine alors, ces hommes, ces femmes, enchainé(e)s dans une relation toxique, avilissante, insatisfaisante et qui n’arrivent pas à s’en défaire. La fin de cette relation ne vaudrait -elle pas mieux que son commencement ? Et pourtant, ils y restent ! Pourquoi ? Le coût véritable a-t-il été estimé ? Peut-on parler de gains réels ? Je me rappelle l’interview, d’un acteur célèbre, qui fit cette déclaration à propos du mariage, et il a dit. « Je ne vais jamais divorcer, mais si je veux que ma femme me quitte, je sais ce que je dois faire ». Cela en dit long sur le jeu qui se joue dans certains couples, où plus rien ne va mais personne n’arrive à dire stop!
Est-ce votre situation aujourd’hui? Etes-vous englué(e) dans une de ces relations hautement toxiques, sans échappatoire apparente? ou plutôt, vous avez tout compris de son dysfonctionnement, et pour le moment, le gain apparent et final vaut bien ce temps de douleur?
Que dire quand le mariage est heureux, qu’il apporte un plein épanouissement à chaque partenaire, qu’il y fait bon vivre, cette assertion peut-elle être vraie ?
Dans de nombreux ménages heureux, quand la séparation est tragique et inattendue, le conjoint-survivant traverse souvent une longue période de deuil avant de s’en remettre. Un jour, un collègue m’a dit : « Si ma femme me quitte, ah, je fais une dépression » ! Cette affirmation en dit long sur la profondeur de son attachement et bien d’autres choses qui méritent d’être explorées.
Alors, s’il s’agit d’un mariage heureux, cette assertion demeure-t-elle vraie ? En d’autres termes comment un élément positif pourrait-il résulter de la cessation d’une bonne affaire, d’une affaire heureuse ? La question qu’on pourrait se poser aussi est : comment étaient-ils heureux, au point qu’ils ne s’imaginent pas continuer à vivre après la disparition de l’autre?
J’ai entendu l’histoire d’un homme. Il poussait des cris agonisants après la mort de sa bien-aimée, c’était saisissant ! Environ deux ans après, j’apprenais qu’il avait rencontré «de nouveau » l’âme sœur. Était-ce un processus de substitution, ou une situation d’évitement ? serait-ce le besoin impérieux de combler un vide existentiel ? Était-ce une fuite pour ne pas affronter son vrai soi ? Une chance qu’il ne fallût pas rater. ? ou simplement : c’est un homme beau, bon, charmant, une denrée rare donc, impossible de laisser cela à une autre !
Quand on analyse la situation de cet homme, on apprend que dans cette nouvelle rencontre, le cadre de vie est totalement différent comparativement à son 1er ménage. En effet, dans sa première relation, il s’était éloigné de sa famille, de sa communauté de foi. Comme dit Éric-Emmanuel Schmitt, « son bonheur était à l’écart, fait de huis clos, de volets tirés, d’oubli des autres, de murailles infranchissables ».
Cela illustrait aussi ce vieil adage, « vivons heureux, vivons cachés. A vrai dire, dans son 1er ménage, il avait certainement épousé la vision du couple de sa bien-aimée. Alors, faisons le bilan de ce 1er ménage heureux en matière de coûts :
- Eloignement de sa famille de sang => lien familial distendu,
- Opportunité ratée d’un vécu spirituel communautaire et peut-être d’un épanouissement dans cette dimension holistique,
- Faible élargissement de son réseau de connaissance, ou d’amis => isolement => fragilisation sociale.
Selon vous, dans cette 1ere affaire, ce bonheur lui avait-il coûté cher ? Les valeurs mises de côté et qu’il expérimente dans ce nouveau ménage, n’en avait-il pas besoin auparavant ? Que vous en semble ?
Le sage demande de garder un esprit patient plutôt qu’un esprit hautain, conseille d’éviter tout mécontentement et toute amertume qui pourrait amener à comparer voire regretter les situations d’avant par rapport à celles de maintenant.
Wow ! l’auteur connaissait la thérapie cognitive comportementale ! Il connaissait l’importance de diagnostiquer ses pensées et de les mettre en perspective pour ne pas se laisser submerger par elles, surtout si elles étaient erronées ou tordues. Tout ceci nous montre l’importance de la réflexion, de l’analyse consciente des émotions qui nous habitent et de la compréhension de nos schémas de pensées. Ceci est nécessaire pour avoir une lecture vraie et juste de sa vie. Ceci est d’autant plus vrai pour rester connecté à la bonne source.
En Conclusion
Toute situation de vie est une occasion pour réfléchir et peser ce qui nous habite ou nous contrôle, une opportunité offerte pour faire tomber les masques, pour se dire la vérité et travailler sur soi afin de grandir en maturité, en sagesse, dans la justice et dans la vérité. Quand cela est accompli, alors, le détachement total vis-à-vis des choses d’ici-bas n’est que pure Liberté, et Félicité. Et c’est pour cela que nous avons été créés.
Si à la lecture de cette note, vous êtes rendu à l’évidence que vous avez besoin de marquer une pause pour faire le point sur une chose, une affaire, alors n’hésitez pas, vous êtes au bon endroit, Sobe3, peut vous accompagner.
Avec Sobe3, en route vers cette Liberté !
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